Deuxième place sur l'Armen Race 🥈

Les bookmakers trinitains ne nous voyaient pas forcément sur le podium, mais nous oui ! Au terme d'une course "sprint" de 30h à plus de 10 noeuds de moyenne et des pointes nocturnes à 20 noeuds , je monte avec Léo Debiesse et Jean Marre sur la deuxième place du podium de l'Armen Race ! On a peut être pas (r)Armen-é la coupe à la maison (*) mais ce résultat a tout le goût d'une victoire pour nous !
(*) Désolé, il fallait vraiment que je la fasse
Une 2e place de très bonne augure !
Que de niveau sur les bateaux le matin du départ... Des vainqueurs de Solitaire de Figaro, des vainqueurs de Vendée Globe, des vainqueurs de la Mini Transat, et j'en passe ! Ce petit complexe d'infériorité par rapport aux autres équipages nous a finalement poussés à donner le meilleur de nous-mêmes, et ce dès le franchissement de la ligne de départ !

Lancés dès le signal de départ sous gennak au vent de toute la flotte, nous étions les premiers à sortir de la baie de Quiberon. Gênés par le nombre de bateaux autour de nous (il y avait plus de 200 équipages sur la course toutes catégories confondues) nous n'avons pas réussi à nous abriter du courant, et 2 Class40 nous doublent ensuite.

Du monde dans le bourg à la première bouée du parcours !
Grâce à une bonne option météo nous nous rehissons en tête de flotte en compagnie d'Amarris et parvenons à les doubler à la tombée de la nuit. A la mi-parcours nous sommes de nouveau premiers !
S'ensuit un long bord dit de "sanglier" (terme technique) qui durera toute la nuit. Le vent tourne, il faut passer du spi, au grand gennak, au petit gennak, au foc puis de nouveau au gennak. Le compteur s'affole : on a pu voir 18.4nds de moyenne sur 5 minutes avec des pointes à 20 noeuds. Le vent de Nord Est soufflait pour 20-25 noeuds sur une mer complètement plate. C'est des allures où le nouveau bateau est réputé pour être très à l'aise. Mais nous aussi étions à l'aise car pendant longtemps Amarris (un bateau sistership du notre) n'allait pas plus vite. Vers 3 heures du matin nous avons attrapé une vilaine bâche dans la quille qui nous a forcés à nous arrêter pour la retirer. Puis nous avons eu un petit déficit de vitesse pendant une heure. Etait-ce un ballast qu'on aurait dû vider ? Un réglage fin de voile ? Dur à dire, mais c'est à ce moment qu'Amarris s'est échappé. C'est la seule ombre au tableau !
Après le contournement de l'île d'Yeu nous parvenons à les recoller dans une transition du vent thermique (lié aux différences de température terre/mer) au vent synoptique (lié à la différence de pression entre les anticyclones et les dépressions). Un peu par placement, et aussi un peu par réussite. Mais nous n'arrivons pas à les doubler, et de nouveau ils s'échappent
Finalement nous passons la ligne 16 minutes après eux. Une demi-heure après nous, le peloton de10 bateaux se tient en moins d'une heure. Nous étions donc bien échappés, pas leader, mais tout de même ! On s'est beaucoup entraînés depuis la mise à l'eau, on s'est bien battus sur la course, le résultat est là, tout ça est de très bonne augure pour la suite !


Gildas et Achille (Amarris) ont été impériaux, bravo à eux. Faire jeu quasi égal avec des champions pareils, c'est déjà pas rien !
Merci la SNT !

Nous repartons très gâtés par la SNT. En plus d'une dotation de grande valeur offerte par USHIP, nous avons eu droit à une bourriche d'huîtres, et ça, ça n'a pas de prix.
Et maintenant ?
Le bateau est déjà retourné à Lorient (merci à mon frère Victor pour le convoyage, il n'a pas vomi, c'est une victoire). Nous l'avons sorti ce matin pour quelques travaux de renforcements structurels suite à sa Route du Rhum, et aussi pour le décorer !
C'était la dernière course du bateau en blanc (ou presque, car les plus assidus d'entre vous auront remarqué que je n'ai mis aucune photo des voiles...). Grande annonce sera fait d'ici la prochaine course de la saison : La Normandy Channel Race (départ le 4 juin de Caen). Le niveau sera encore plus élevé que sur le Spi Ouest France et l'Armen, il ne va rien falloir lâcher !
A bientôt !
Nico
PS : Merci à l'éternel Bernard Gergaud pour l'ensemble des photos de cette newsletter !