"Ca part de là", et j'ai besoin de vous !
Petit point d'avancement pour vous donner quelques news !
Je dois dire que pour une fois, ma rentrée de septembre ressemble presque à une rentrée normale de personne normale 🙃
Pas de bottes qui sentent, de cirés mouillés, de lyophilisés, de “briefing ponton à 9h00, bateau prêt, VHF 8”. Je passe beaucoup de temps à Paris, je fais des rendez-vous en tenue civilisée (en tous cas, civile), je travaille sur un ordinateur assis sur une chaise confortable avec des roulettes et des accoudoirs dans un open space avec des vrais collègues, j’envoie des mails, je fais des déjeuners “pro”, je bois des cafés. La vie normale quoi ! Et ça fait du bien :)
Les tentations d’aller se dégourdir les safrans avec les copains sur les 2 dernières courses de la saison, la Normandy Channel Race et la Med Max étaient grandes, mais je préfère me consacrer entièrement à la préparation de la suite. Je vous explique ➡️
C’est quoi le plan ?
Le plan, c’est de continuer à m’aligner au départ des plus grandes courses océaniques à la voile, sur un bateau jaune aux couleurs de Café Joyeux, mais de changer de dimension, et passer de la Class40 (12 mètres) à la classe IMOCA (18 mètres) !
Bref, avec Café Joyeux nous souhaitons mettre le cap sur le Vendée Globe 2028 !
Alors oui, 2028 c’est loin, mais ça se prépare dès maintenant, et ça commence par la recherche des financements !
J’ai besoin de vous !
La recherche de financements, c’est l’inverse d’une course en solitaire.
Je ne vais pas y arriver seul !
Si vous lisez ces lignes c’est que vous aimez l’aventure, que suivez mes projets par envie, par curiosité, par habitude ou parce que nos sillages se sont croisés dans le passé (sinon franchement, je vois pas). Dans tous les cas, MERCI ! Mais pour continuer à naviguer j’ai besoin de vous.
Les budgets nécessaires pour naviguer en IMOCA sont sans commune mesure avec ceux des Class40. Il va falloir trouver des nouveaux partenaires à embarquer dans le projet !
Vous connaissez peut-être autour de vous des personnes qui pourraient être nos futurs partenaires. Aidez-moi à entrer en contact avec eux !
Cela peut intéresser n'importe quelle entreprise à partir du moment où elle a des employés et des clients, qu'elle désire se faire connaître ou bien qu’elle souhaite au contraire s’effacer au profit d’une belle cause.
Peu importe les chances de succès, tout ce dont j’ai besoin, c’est d’une introduction par mail pour que je puisse avoir 10 minutes au téléphone et présenter le projet. Le reste, je gère !
Autrement, si vous avez des idées, des questions, des suggestions, des conseils, des retours, (positifs ou non!), qui peuvent m’aider, n’hésitez pas, il suffit de répondre à cet e-mail !
Mes premiers pas en IMOCA
Croisée sur la Base de Lorient, je confie à Isabelle Joschke, une amie depuis trèèès longtemps, que j’essaie de monter un projet IMOCA. Très simplement, elle me propose immédiatement de venir à bord de son bateau naviguer ! Merci Isa et la team MACSF !
Toute navigation est hyper précieuse quand on débute car on apprend énormément à chaque fois. C’est hyper chouette de découvrir de près une classe de bateaux qui m’a tant fait rêver plus jeune. Il faut vous imaginer que les murs de ma chambre d’ado étaient recouverts de posters d'’IMOCA dans les années 2000’s. Même que certains étaient dédicacés☝️.


La semaine dernière j’ai aussi eu l’immense privilège de pouvoir embarquer à bord du bateau de mon ami Tanguy, Lazare, et vivre de l’intérieur une course en IMOCA, pour la première fois. C’était à l’occasion des 48h du Défi Azimut, sorte de répétition générale avant le Vendée Globe.
Si proche de l’échéance (J-50 demain!), il ne faut prendre aucun risque. C’est pourquoi chaque bateau embarquait une personne chargée de “veiller” à ce que les bateaux n’entrent pas en collision soit entre eux, soit avec d’autres navires pendant la course. En revanche cela restait vraiment une course en solitaire. A bord, les veilleurs/veilleuses n’ont le droit de rien faire ou dire qui puisse aider le skipper !
Naviguer sur les bateaux des autres, déjà c’est génial, parce qu’on est responsables de rien. Mais naviguer sur les bateaux des autres en ayant l’obligation de ne rien faire, ça, c’est vraiment un luxe ! J’ai donc sauté sur l’occasion quand Tanguy m’a proposé.






Les IMOCA sont vraiment des machines à part. On ne navigue pas pareil que sur les autres bateaux. En tout point les skippers, hommes comme femmes, sont dépassés par la machine. Les voiles sont énormes et lourdes, les efforts sont démesurés, le bateau est raide, les chocs sont violents, le mât est immense et tout peut dégénérer en un rien de temps. Un petit problème ou un oubli peuvent avoir des conséquences catastrophiques s’ils ne sont pas bien gérés à temps. Donc TOUT prend du temps et de l’énergie.
Quand on découvre ça pour la première fois, c’est à la fois terrifiant - beaucoup de travail à faire avant de maîtriser une telle machine - et terriblement excitant à l’idée d’y arriver un jour !
Pendant 48h j’ai vraiment vécu un rêve éveillé. J’ai tout fait pour absorber le maximum d’informations et ne pas perdre une miette de cette expérience précieuse. Merci Tanguy !
Sinon les IMOCAs restent des bateaux “normaux”, la preuve étant que j’ai eu le plaisir de pouvoir souffrir du mal de mer et vomir comme sur n’importe quel autre navire.
Quelque part c’est aussi ça, faire ses premiers pas en IMOCA.
[Hors-sujet] Quelques nouvelles des sentiers GR bretons
Bon sinon à part ça, j’ai totalement vrillé niveau course à pied.



Les points communs entre le trail et la course au large sont nombreux, la courbe de progression est très rapide et ça permet de travailler le physique et le mental. Et en plus, c’est pas cher. On est sur un plaisir simple, ou presque, comme on les aime !
Après un 36km autour du Lac de Guerlédan il y a 2 semaines, c’était un 52km ce weekend sur les sentiers de la côte d’Emeraude. Merci à Tanguy et Raphael pour leur chouette compagnie ! Les vrais copains sont ceux qui vous suivent jusque dans vos idées les plus ineptes.
Bouteille à la mer : je cherche quelqu’un pour m’accompagner dans une aventure sportive, culturelle et, pourquoi pas même, spirituelle. Il s’agit de ma prochaine bêtise de 70km à côté de Lorient le 26 octobre prochain.
[Flashback] C’était il y a 9 ans
Le 19 septembre 2015 je prenais le départ de ma première course transatlantique en solitaire sur mon tout petit bateau de 6.50m.
“Nico, est ce que t’es vraiment sûr de ton coup là?” furent les derniers mots de mes parents avant que je quitte le ponton. Du haut de mes 22 ans et demi révolus, je répondis un grand “Beeen ouais, nan ?” ferme et totalement rassurant.
Devant mon étrave : une voie d’eau qui me fera presque couler au large du Portugal, des hallucinations visuelles et auditives dangereuses, une casse du système de barre m’obligeant à me mettre à la dérive de longues heures pour réparer, des surfs interminables, une overdose gastrique de PomPotes mais surtout une révélation : celle d’être né pour faire ça !
Et voyez donc où tout cela m’a mené.
(Pour les plus nostalgiques, la vidéo est à retrouver ICI)
Ca part de là
Je termine sur une phrase totalement anodine sur laquelle je suis tombé cet été (parce que oui mon métier c’est de tirer sur des cordes, mais je sais quand même lire)
“On allait à l'aventure, avec inquiétude, et en craignant de trouver ce qu'on cherchait”
Victor Hugo (Quatrevingt Treize)
Ca s’applique aussi bien dans un sas de départ de trail qu’à l’aube de grands projets en construction. Dans tous les cas, “Ca part de là !” comme on dit.
A bientôt en 4:30 sur les GR ou bien le long de la Seine !
Nico