“Janvier et février comblent ou vident le grenier” disaient les anciens paysans1, car le climat de ces deux mois est très impactant pour les récoltes de l’été. Je vous explique pourquoi, en bateau à voile aussi, la période hivernale est déterminante pour le reste de la saison ! ⬇️
Quelques nouvelles du chantier de maintenance
Je vous avais laissés bateau en chantier, juste avant les fêtes. Voici donc quelques nouvelles de ma monture :
Si les gens demandent à voir le bateau Café Joyeux, actuellement c’est “ERROR 404 - maintenance en cours” ! Il n’a ni voiles, ni quille, ni mât, ni safrans (les petites pattes qui lui permettent de se diriger) ni rien, en fait. Même pas, à l’heure actuelle, de batteries qui alimentent son circuit électrique. C’est dire si le bateau est en hibernation !
L’une des premières choses que Léo et moi avons faites a été de procéder à une vérification minutieuse de toute la structure du bateau. C’est la première fois depuis sa mise à l’eau qu’il se retrouve à l’intérieur, au chaud et posé à hauteur d’homme (ou de femme d’ailleurs). On profite au maximum de ces bonnes conditions de travail pour faire l’inspection la plus complète possible afin de ne passer à côté de rien.


On a pu voir quelques petites zone délaminées (vocabulaire d’initié pour dire que les épaisseurs de tissu de fibre de verre et de mousse sont décollées entre elles - bref que c’est cassé, quoi). C’est assez étrange car si cela ne semble a priori pas très rassurant, c’est en fait un peu normal. Nos bateaux sont les plus légers possibles : si rien ne cassait on pourrait se dire qu’il y a moyen de faire plus léger, moins solide mais plus performant. In fine, tant qu’on renforce tout ce qui casse, un jour, rien ne cassera plus !
Toutes les réparations composites seront effectuées en février par le chantier Gepeto qui a participé à la construction du bateau. il est, outre celles de Léo, entre de bonnes mains !
Léo profite aussi d’être en intérieur pour démonter et inspecter tous les systèmes du bateau. Car tout ce qui est détecté et réparé maintenant ne cassera pas en mer pendant la saison. Une saison qui s’annonce sportive, je vous en parle plus loin !
Le bateau a parcouru plusieurs dizaines de milliers de kilomètres depuis le mois de mars (1 aller-retour aux Açores, 2 transatlantiques, entre autre), donc il est normal que des points d’usure apparaissent. Un bateau, ça vit ! Il faut juste repérer toutes les “graines de problèmes” avant qu’elles ne germent en vrais problèmes. Bref, l’an-ti-ci-pa-tion est notre maître mot!



Le mois de janvier a été celui du démontage et des réparations. Le mois de février sera celui du remontage. Et puis ça sera la remise à l’eau, prévue pour le 5 mars, le début des entraînements et très vite la saison de course qui va commencer.
En 2024, Café Joyeux met le cap sur New-York (et moi aussi) !
En ce moment même, un nouveau Café Joyeux ouvre ses portes. Son adresse ? 599 Lexington Avenue, New-York. Oui, New-York, et en plein cœur de Manhattan !
J’ai donc décidé de mettre moi aussi les voiles vers New-York. J’ai inscrit le bateau Café Joyeux à The Transat CIC, qui ralliera Lorient à … New York ! En solitaire. La course partira le 28 avril. Oui, c’est très bientôt. L’arrivée à Manhattan est prévue entre le 12 et le 14 mai.
En général les courses transatlantiques partent en fin d’automne ce qui laisse le temps de s’échauffer pendant l’année. En 2024, la saison va commencer directement par une course transatlantique en solitaire qui en plus n’est pas comme les autres ! Oui, car elle se déroulera contre le vent et contre les vagues, là où d’habitude nous sommes au portant pour rallier les Antilles. Bref, il va y avoir du sport… Je vous détaillerai les difficultés du parcours une prochaine fois. Elles sont nombreuses !
Pour ceux qui n’ont jamais entendu parler de cette course, c’est normal : elle a beaucoup changé de nom. C’est en fait la plus vieille course transatlantique qui existe. C’est celle qu’avait gagnée Eric Tabarly en 1964 et qui avait fait du jeune officier de marine un héros national.

Tout est horriblement cher à New York (600 euros la nuit rien que pour le bateau !). Nous avons donc prévu d’aller rapidement à Portland dans le Maine pendant quelques semaines pour procéder à toutes les vérifications nécessaires.
Retour à la maison via le Québec
Après les Etats-Unis, le Canada 🍁! Pas d’ouverture de Café Joyeux prévue cette année, mais on s’est dit qu’on irait quand même.
Nous y prendrons le départ d’une course mythique, en équipage cette fois : la Québec - Saint Malo. Devinez quoi, elle nous emmènera de Québec … à Saint-Malo.
Le départ sera donné le 30 juin. C’est vraiment une chouette course, dont tout le début se fait dans le Saint-Laurent. Passées la Gaspésie et la nouvelle Ecosse, place ensuite aux grandes glissades sur l’Atlantique où, en équipage, nous pourrons pousser le bateau plus loin que ce que nous avons jamais fait. Nous serons une trentaine de Class40 au départ. Ca va aussi être très sport !
L’arrivée en cité corsaire, là où tout a commencé avec Café Joyeux à l’occasion de la Route du Rhum 2022, est prévue entre le 10 et le 13 juillet. Je vous dévoilerai bientôt qui nous embarquerons avec Léo !
La suite de la saison est incertaine et dépend un peu de comment vont se passer ces 2 transatlantiques d’affilée. Le départ de l’édition 2024 de la Normandy Channel Race sera donné à Caen le 15 septembre. La participation du bateau Café Joyeux dépendra de son état à l’arrivée à Saint-Malo, et aussi un peu des finances du projet à ce moment-là. Et puis comme cette course m’a toujours porté malheur, je me demande s’il faut vraiment y aller.
Récapitulatif - ça s’est passé en janvier :
Le 8 janvier, j’ai été interviewé par Paul Frère, auteur de la série “Epopée Joyeuse” sur Café Joyeux, disponible sur Canal+. Je ne vous dis pas encore pourquoi (pas envie de me faire gronder !) mais ça sera bientôt sur vos écrans, et ça va être très chouette !
13 janvier. Comme le bateau ne navigue pas, je suis allé faire la promotion des Cafés Joyeux différemment, directement en allée centrale du grand magasin Carrefour de Lorient! Merci à Frédéric Dammerolle et ses équipes de m’avoir réservé le meilleur accueil. Si un jour on m’avait dit que je serais animateur commercial en grande surface… 🙃
Le lendemain matin, 14 janvier, j’ai cassé ma tasse de café préférée en la sortant du lave-vaisselle et je n’ai pas réussi à la réparer. C’est pas très important en soi, mais ça m’a rendu très triste.
Le 17 janvier, j’étais à Paris pour célébrer l’inauguration du nouveau Café Joyeux à Saint-Philippe-du-Roule. Amis lecteurs parisiens, il est vraiment très beau, spacieux, et calme : je vous encourage à y faire escale ! C’est au 5 Rue Paul Cézanne, une rue piétonne dans le 8e.
Le 19 janvier, j’ai pu renaviguer pour la première fois depuis la Transat Jacques Vabre, le temps d’un entraînement à bord du Figaro 3 de Thomas de Dinechin. C’est important de retourner sur l’eau de temps en temps pour ne pas perdre la main. Merci à lui pour l’invitation !
Le 21 janvier, j’étais au départ (et à l’arrivée, péniblement) du Trail de la Ria et de l'Océan de 27km avec mes acolytes Tanguy le Turquais et Erwan le Draoulec. Je finis 2e sur 4 skippers engagés, derrière Tanguy, qui malgré un manque de galbe dans les mollets court étonnamment très très vite. Nous nourrissons tous les 2 l’espoir de devenir trailers pro quand nous serons grands.
Hier, nous étions avec Yann Bucaille-Lanrezac (fondateur de Café Joyeux) chez Accor pour célébrer leur soutien à Café Joyeux - qui dépasse largement leur seul soutien financier à notre bateau ! Par exemple, ils avaient dès 2019 commencé à servir du café joyeux dans leurs hôtels. Nous étions accueillis par Anne-Sophie Béraud (SVP Diversity & Inclusion) et nous avons eu la visite surprise de Sébastien Bazin ! J’ai pu raconter la Transat Jacques Vabre et témoigner du soutien sans faille des équipiers joyeux sur lequel je peux compter dans les moments difficiles. Je m’arrête là car techniquement, hier nous étions déjà le 1er février, donc je vous raconte ça en détail la prochaine fois !
A très vite !
Nico
Les aventures du bateau Café Joyeux sont rendues possibles grâce au soutien de nos mécènes, notamment Accor et Fibus. Un grand merci à eux de nous soutenir et de faire valoir les belles valeurs de l'inclusion.
Nous cherchons un troisième mécène de premier plan pour compléter l'équipage : entrez en contact et aidez nous à le rencontrer !
Ceci n’a aucun rapport avec l’actualité du monde agricole et des portions d’autoroute bloquées