Clap de fin : au revoir 2023👋 !
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C’est l’un des derniers restes de mon éducation jésuite : prendre le temps du recul, de la contemplation et retracer le chemin parcouru en tirant quelques enseignements pour la suite. Car chez les jésuites, on peut toujours mieux faire !
Quelle année ça a encore été 🙂
2023 n’aura pas été un long fleuve tranquille. Par prudence je ne vous raconte pas tout car je ne sais jamais trop comment tout va se finir. Mais on a atterri sur nos pieds et on a finalement “posé l’avion”, comme le disait un ancien client. Comme je sais désormais comment ça se finit, je vais vous raconter l’année exactement comment cela s’est passé !
Rembobinons 12 mois en arrière : nous sommes en décembre 2022 et je viens de finir la Route du Rhum (pour les nostalgiques, vidéo de la traversée disponible ICI). Pas le temps de profiter des Antilles : 4 jours après avoir touché terre je suis déjà de retour à Paris pour préparer la suite. Et oui, car à ce moment là je n’ai tout simplement pas le premier euro d’un budget pour continuer à naviguer en 2023 !
Et les mauvaises nouvelles tombent.
Après 2 ans d’un soutien décisif en 2021 & 2022 (sans eux, je ne sais pas très bien comment j’aurais fait), HappyVore ne pouvaient pas renouveler leur investissement en communication.
Café Joyeux étaient également ravis des retombées du Rhum, mais vous avez bien compris que ce n’est pas eux qui financent leur bateau : il leur est offert par des mécènes - en l’occurrence le Fonds du Bien Commun. Leur soutien, dont la vocation était de donner un coup de boost à Café Joyeux, ne peut pas s’inscrire dans la durée.
C’était donc en tout point un retour à la case départ. Mais pour la première fois je n’étais plus seul !
Rassemblés autour d’un café (joyeux), Yann et moi nous mettons d’accord pour tenter de continuer l’aventure, et sur plusieurs années. Et comme une coque entière c’est mieux qu’une demi coque : pas de demi-mesure ! Je pars donc à la recherche de mécènes pour financer la totalité du budget afin d’armer un bateau 100% aux couleurs des cafés Joyeux.
Convaincu aussi qu’un changement de monture pouvait m’aider à mieux progresser sur l’eau (et accessoirement porter plus haut les valeurs de l’inclusion), j’ai en parallèle vendu le bateau du Rhum et racheté un nouveau. Le tout, sans vraiment savoir si j’allais pouvoir régater avec, car à ce moment là je n’avais toujours rien !
Les mois de janvier, février et mars constituent une petite traversée du désert. J’arrive à maintenir les finances du projet à flot en vendant du matériel et en me faisant rembourser le résidu de l’assurance de l’ancien bateau suite à sa vente. Je me découvre aussi des talents (en tous cas, des clients!) de conférencier qui me permettent de joindre les 2 bouts tant bien que mal.
Et puis tombe le genre de rendez-vous dont on n’ose même pas rêver (merci Sophie!). En moins de temps qu’il ne faut pour boire 2 cafés (dans mon cas, ça fait vraiment pas beaucoup de temps), le groupe Accor décide de s’engager dans l’aventure. Ils ne prennent pas tout le budget, mais cela débloque tout. Avec Léo on met donc le bateau à l’eau pour commencer à le prendre en main. Et la semaine suivante, on gagne le Spi Ouest France !
Le bateau est encore blanc quand j’ai l’opportunité de présenter le projet à Fibus (merci Romain!). Quelques jours plus tard ils m’apprennent qu’ils souhaitent aussi embarquer dans l’aventure. Lors de l’annonce aux équipes Fibus, réunies au Café Joyeux des Champs Elysées, j’apprends en quasi-direct qu’ils augmentent le montant de leur don par rapport à ce qu’ils avaient envisagé initialement. Ils s’alignent finalement sur la participation d’Accor. Merci Gaetan et Thibaut !
Il ne nous manquait plus qu’un troisième mécène, mais la saison était lancée : un véritable tunnel dont je sors tout juste.
Une belle 2e place sur l’Armen Race, puis une superbe Normandy Channel Race qui s’est arrêtée trop tôt, le dernier jour, alors que nous faisions cap vers Caen en 2e position. On se rattrape ensuite sur les Sables - Horta avec une belle 4e position arrachée à quelques minutes près.
Après des vacances nécessaires (et amplement méritées!), reprise à Saint Malo à l’occasion d’un séminaire Fibus où une grande partie des équipes a pu naviguer sur le bateau, avant d’embrayer sur la 40’ Malouine, là aussi finie en 2e position. Décidément je reste cette année le “Poulidor” de la voile” !
Ce fut ensuite la Transat Jacques Vabre que je vous ai déjà racontée.
Clap de fin sur 2023
Et j’en ai fini de mon flashback.
J’ai passé le mois de décembre à Paris pour passer du temps avec les partenaires du projet et leur raconter la course. Si les cafés Joyeux et moi avons pu vivre cette aventure incroyable, c’est bien grâce à eux !
Cette année je n’ai pas réussi à trouver tout le budget dont j’ai besoin - c’est un échec - et probablement la seule autre ombre au tableau avec notre départ de la Transat Jacques Vabre. Une fois que la saison est lancée, c’est dur de mener de front la recherche de financements et le sportif.
J’essaie donc de réunir la totalité du budget dont on a besoin avant la remise à l’eau du bateau, au mois de mars. Car ensuite, je vous annonce le programme très bientôt, la saison va être intense !
“J’ai 31 ans, et l’année prochaine 32”.
C’est ce que m’a dit Dalil, qui travaille au Café Joyeux des Champs-Elysées, hier à la soirée de Noël. Cette année j’ai donc, comme Dalil, visiblement, soufflé une bougie de plus : ma 32e !
En 2014 je tirais mes premiers bords en Mini. Cela va donc bientôt faire 10 ans que je fais de la course au large. Quand parfois je me sens vieux, je me rassure en me disant que vu tout ce qu’il s’est passé en 10 ans entre mes 22 et mes 32 ans, si ça continue comme ça, la vie est assez longue finalement !
Yelcho est rentré à la maison !
Redescendons un peu.
Samedi matin aux aurores, Yelcho a pointé le bout de son étrave dans le chenal de Lorient. Au terme de 17 jours de traversée, François, Victor, Julie et Thomas (qui faisait du bateau stop et qui a été embarqué avec sa guitare à Horta, sur le chemin) ont ramené le bateau à la maison. Et ce faisant, en ne cassant presque rien à bord ! Merci et bravo à eux !
Lundi nous avons démâté, déquillé et sorti le bateau de l’eau pour le rentrer au chaud pour l’hiver. Yelcho a trouvé refuge chez nos amis de Decosail, à 50 mètres de notre container “bureau-atelier-stockage”. On va être dans des supers conditions pour faire un petit chantier de maintenance cet hiver, jusqu’à début mars. Après une saison où on a beaucoup navigué et en préparation d’une saison 2024 qui s’annonce épique (et différente!), on va prendre le temps de tout vérifier !
Mais ça, ça sera après les fêtes. Place désormais à un peu de repos et une vraie coupure, ca va me faire du bien !
SURPRISE : notre film de la traversée (9 mins) !
J’ai trouvé un peu de temps pour monter un film avec les images tournées pendant la Transat Jacques Vabre. Ou plutôt, pendant la 2e étape de la Transat Jacques Vabre, après notre escale à Lorient.
Vous ne trouverez le lien qu’ici, c’est réservé pour l’instant uniquement à vous, chers lecteurs de la newsletter, pour vous remercier de votre fidélité et de votre soutien sans faille !
Cela dure 9 mins et c’est accessible ICI, ou en cliquant sur l’image ci-dessous ⬇️
J’aurais pu (et peut-être dû?) remettre les images de la collision, des photos des réparations, de la mission commando à Lorient, mais j’ai préféré ne commencer la vidéo qu’au départ de Lorient, pour ne garder que les bons souvenirs !
Joyeuses fêtes !
C’est de saison, Jimmy se joint à moi pour vous souhaiter d’excellentes fêtes ! Profitez de vos proches, prenons soin des gens autour de nous, et faisons le plein d’énergie avant d’attaquer ensemble la nouvelle année !
Les aventures du bateau Café Joyeux sont rendues possibles grâce au soutien de nos mécènes, notamment Accor et Fibus. Un grand merci à eux de nous soutenir et de faire valoir les belles valeurs de l'inclusion.
Nous cherchons un troisième mécène de premier plan pour compléter l'équipage : entrez en contact et aidez nous à le rencontrer !
Sympa, la vidéo.
Big up de Cabourg.
Eric de Les Coques de Cabourg