Les Sables - Horta : Une superbe 4e place au classement général !
Les médailles en métal précieux c'est surfait. Celles en chocolat, au moins, se mangent !
“C’est aux Sables d’Olonne qu’on comptera les heures et les minutes” je vous disais à Horta. Et bien nous sommes arrivés hier aux Sables d’Olonne après 4 jours de mer. On a tout bien compté et je suis ravi de vous annoncer qu’on termine à UNE SUPERBE 4e PLACE au classement général ! Je vous raconte tout ⬇️
Une étape retour qui avait très très mal commencé
Tout ne s’est pas exactement passé comme prévu au départ. On réalise une mauvaise entrée en matière avec un départ plutôt raté et une difficulté à faire marcher le bateau sur les premières heures de course, dans l’archipel des Açores.
Pouce levé, mais en réalité ça n’allait, pour ainsi dire, mais alors pas DU TOUT
Pour ne rien arranger, j’ai été extrêmement malade pendant les 2 premiers jours suite à une intoxication alimentaire qui a muté en mal de mer. J’ai passé beaucoup de temps à la bannette et j’ai beaucoup beaucoup beaucoup vomi. Je ne vous fais pas un dessin, mais sur les 2 premiers jours, on peut très clairement dire que c’est Léo qui a tenu la baraque ! Et il a fait bien plus que juste sauver les meubles, en nous hissant dans le groupe des premiers au bout de 36 heures de course !
Une option nord tardive, mais payante
Au fur et à mesure de l’étape, les fichiers météo se sont mis à confirmer ce qu’ils laissaient entendre au départ : un positionnement au nord permettait de se placer du bon côté d’une bascule de vent qui allait avoir lieu à l’approche des côtes françaises. C’est donc ce que l’on a fait, en se décalant progressivement au nord du peloton tout au long de l’étape. Cela s’est avéré payant car à l’arrivée en France, nous sommes en troisième position !
En troisième position à l’approche des côtes bretonnes !
La bascule était inévitable, mais son timing était incertain car il dépendait de la manière dont allait s’évacuer la dépression vers l’Angleterre. Si la bascule avait eu lieu rien que 3 heures plus tard, l’histoire aurait été bien différente ! Gildas et Achille (Amarris) qui ont grimpé au nord dès le début nous ont collé un vrai caramel, mais pour nous, le risque d’y aller "franco” dès le début était trop grand.
“Tout ça pour ça” 😂
Prise de conscience collective partagée par toute la flotte à l’arrivée à la pointe Bretagne : tout ce que nous nous avions fait depuis Horta n’avait en fait servi à rien du tout ! Après 3 jours à plus de 15 nœuds de vitesse, on s’est tous retrouvés dans un mouchoir de poche. Ce qui devait être une étape océanique, de la course au large comme on l’aime, devient finalement une course côtière à devoir jouer à “rase cailloux” (on aime moins).
Les conditions rencontrées le dernier jour (au portant dans du vent médium) sont exactement celles dans lesquelles on a du mal à bien faire avancer notre bateau (le même modèle qu’Amarris et Crosscall) et exactement celles dans lesquelles les Pogo S4 (Snef, Everial et Sign For Com) sont tout simplement imbattables. On a eu beaucoup de mal ! Sachant que la journée allait être pénible, on a essayé de tenter une option au large qui malheureusement n’a pas payé. On s’est donc ensuite contentés de “marquer” le mieux possible les 2 concurrents avec qui on était à la lutte au classement général. Pour l’emporter sur eux, on devait absolument finir moins de 29 minutes derrière Everial et au moins 15 minutes avant Crosscall. Autant vous dire qu’on était bien concentrés jusqu’au bout de la nuit et qu’on a bien regardé quelle heure il était quand Tanguy et Erwann (Everial) ont coupé la ligne ! On termine 21 minutes derrière eux et suffisamment de temps avant Crosscall pour décrocher la 4e place au classement général (à 8 minutes près donc !). Notre classement d’étape (7e) est presque anecdotique… Heureusement, car comme 24h plus tôt nous étions en 3e position, il nous déçoit un peu…
Beaucoup de joie à l’arrivée !
Les compétiteurs que nous sommes pourraient être déçus d’une 4e place “au pied du podium”. Et bien, pas du tout ! Les 3 bateaux devant nous sont barrés par des grands champions qui ont mieux navigué que nous. Ils ne sont pas imbattables pour autant (on ne s’interdit pas de les dépasser un jour!) mais il faut reconnaître que sur cette course, on ne méritait pas de finir devant eux. Donc la médaille en chocolat qui nous revient est celle qu’on mérite, et on va la savourer !
Et maintenant ?
C’était la grande course de préparation avant la Transat Jacques Vabre. Le bateau sera convoyé à Lorient dimanche puis sorti de l’eau pour un petit chantier d’entretien estival. Rien n’a cassé pendant la course (bravo à Léo qui gère tout le technique !) mais nos bateaux sont des machines complexes qu’on soumet à de rudes efforts et il faut en prendre soin.
La remise à l’eau est prévue pour la mi-août. Au programme ensuite : stages d’entraînements, prise en main des nouvelles voiles (j’ai hâte !) et des superbes navigations de partage avec les partenaires du projet (j’ai aussi très hâte !).
Ce dont j’ai aussi hâte d’ici là, c’est de faire une petite pause et de partir le plus loiiin possible de la mer et de mon bateau.
Voici aussi à quoi va ressembler mon été :)
Le retour à la compétition se fera à l’occasion de la 40’ Malouine Lamotte à Saint-Malo, du 21 au 24 septembre prochain - ultime épreuve de préparation en cité corsaire. On sera ensuite dans la dernière ligne droite avant la Transat Jacques Vabre dont le grand départ sera donné le 29 octobre !
Je vous souhaite une très JOYEUSE fête nationale 🎆et vous dis à très bientôt !
Nico
Les aventures du bateau Café Joyeux sont rendues possibles grâce au soutien financier d’Accor et de Fibus. Un grand merci à eux de nous soutenir et de faire valoir les belles valeurs de l'inclusion. Nous cherchons un troisième mécène pour compléter l'équipage : entrez en contact et aidez nous à le rencontrer !